Maud Louvrier-Clerc //

BIOGRAPHIE

Maud Louvrier-Clerc est une artiste plasticienne, designer et chercheuse enseignante en stratégies de développement durable. Ses thématiques de recherche essentielles sont l’identité, l’empreinte et l’interdépendance. L’artiste a un lien privilégié avec le Jura et la Bretagne, tout en ayant été baignée dans un environnement multiculturel dès son enfance.

Son travail est régulièrement présenté au sein d’expositions personnelles, comme en 2016 à la villa Savoye pour « Oustide, inside », en 2018 au château d’Angers avec « Climat, la nouvelle Apocalypse ? », en 2022 au Jardin des ifs pour « Du Ciel à l’Assiette ». Maud Louvrier Clerc participe aussi à des biennales et des expositions collectives, comme la Biennale internationale de Design de Saint Etienne en 2015 avec « Les sens du beau », la Dubaï Design Week en 2018 avec « How innovation creates history », ou « La Conscience de l’eau » à la Maison de la Norvège en 2022.

Dans le cadre de ses recherches, la plasticienne provoque des rencontres avec des scientifiques et des entrepreneurs dans l’objectif de faire émerger des possibles. Elle aime aussi créer des moments d’échanges transdisciplinaires, que ce soit au travers de cycles de conférence grand public comme « Esthétique, Ethique et Modes de vie » ou d’évènement privés comme les « Rencontres Proxémie ».

 En 2012, elle réalise sa première résidence artistique à l’Institut des futurs souhaitables. La plasticienne crée en 2014 le protocole JEMONDE, une exploration poétique et citoyenne de l’Anthropocène intégré au programme « Humanities, Art & Society » de l’UNESCO, qu’elle déploie depuis avec de nombreux partenaires tels que L’Occitane en Provence. En 2023, elle crée la performance « au premier regard », qui entend provoquer en 30 minutes et en convoquant 4 sens, un effet de surplomb, choc cognitif vécu par les astronautes lorsqu’ils voient la Terre depuis l’Espace et sont émerveillés par sa beauté.

 

« Je suis née en France en 1976, une année de grande sécheresse. Je passe mon enfance dans une maison en bordure de forêt en région parisienne. Je pratique la danse, la poésie et la guitare. Je voyage à travers les récits de mon père qui travaille dans plus de 132 pays, du Havre à Hong Kong, de Rotterdam à Rio et au contact de mes voisins australiens, allemands, hollandais, suédois car je vis dans une résidence internationale. En CM1, mon institutrice me remet un bon point, avec l’image de la Terre vu de l’Espace que je reçois comme un véritable trésor. Mes vacances sont partagées entre les forêts jurassiennes de mes grands-parents paternels, l’atelier de confection textile de mes grands-parents maternels et les vacances à la mer où j’apprends à nager à 5 ans avec mes premières palmes, un masque et un tuba. L’apnée devient une des mes plus grandes joies. Cet environnement, entre écosystème naturel et processus industriel, façonne mon identité hybride qui explique mon approche transdisciplinaire, combinant écologie et économie.

En 1986, mon père s’installe au bord de la mer en Bretagne. J’y découvre la force de l’océan. Mon amour pour la mer et ses profondeurs s’accroît et je débute la plongée sous-marine à 15 ans. En 1992 au lycée, je vis avec intensité le Sommet de la Terre à Rio et devient dans ma propre famille « miss réchauffement climatique ». Je m’enthousiasme pour les relations internationales, l’économie et le développement durable. Je débute parallèlement la pratique du théâtre.

Mes premières expériences professionnelles ont vocation à faire du développement durable une réalité via des stratégies d’investissement innovantes. Elles sont passionnantes et me permettent de créer un réseau international d’entrepreneurs, de scientifiques et d’experts en stratégies développement durable. L’intensité de mes missions réduise le temps de ma pratique artistique. En 2008, je suis affligée par la gestion de crise des subprimes qui confortent le « business as usual » alors que les rapports du GIEC restent lettre morte pour une grande majorité de parties prenantes. En 2009, je subis une opération chirurgicale et je décide de quitter la finance pour me consacrer à plein temps à ma pratique artistique avec pour objectif d’accroître la mobilisation citoyenne. En 2012, je réalise ma première résidence artistique à l’Institut des futurs souhaitables. Dans la continuité je débute en 2014 le protocole JEMONDE, une exploration poétique et citoyenne de l’Anthropocène. En 2023, je crée la performance « au premier regard », qui entend provoquer en 30 minutes et en convoquant 4 sens, un effet de surplomb, choc cognitif vécu par les astronautes lorsqu’ils voient la Terre depuis l’Espace et sont émerveillés par sa beauté.

In a nutshell

Maud Louvrier-Clerc is a visual artist, designer and research teacher in sustainable development strategies. Her core research themes are identity, footprint and interdependence. The artist has a privileged link with the Jura and Brittany, while having been immersed in a multicultural environment since his childhood.

Her work is regularly presented in solo exhibitions, as in 2016 at the Savoye villa for «Oustide, inside», in 2018 at the Angers castle with «Climat, la nouvelle Apocalypse?» , in 2022 at the Jardin des ifs for «Du Ciel à l'Assiette». Maud Louvrier Clerc also participates in biennials and group exhibitions, such as the Saint Etienne International Design Biennial in 2015 with «Les sens du beau», the Dubai Design Week in 2018 with «How innovation creates history», or «La Conscience de l'eau» at the House of Norway in 2022.

As part of her research, the artist provokes meetings with scientists and entrepreneurs with the aim of making possible. She also likes to create moments of transdisciplinary exchanges, whether it is through public lecture cycles such as «Aesthetics, Ethics and Lifestyles» or private events such as «Rencontres Proxémie».

In 2012, she completed her first artistic residency at the “Institut des Futurs souhaitables”. In 2014, the visual artist created the JEMONDE protocol, a poetic and citizen exploration of the Anthropocene integrated into UNESCO’s "Humanities, Art & Society" programme, which she has since deployed with many partners such as L'Occitane en Provence. In 2023, she created the “ au premier regard” performance, which aims to provoke in 30 minutes and by summoning 4 senses, an overhang effect, a cognitive shock experienced by astronauts when they see the Earth from space and are amazed by its beauty.

Biograpphy

I was born in France in 1976, a year of great drought. I spent my childhood in a house on the edge of the forest in the Paris region. I practice dance, poetry and guitar. I travel through the stories of my father who works in more than 132 countries, from Le Havre to Hong Kong, from Rotterdam to Rio and in contact with my Australian, German, Dutch, Swedish neighbors as I live in an international residence. This relationship between anchorage and nomadism develops in me an awareness of belonging to a unique world but governs an incredible diversity. My holidays are shared between the Jura forests of my paternal grandparents, the textile workshop of my maternal grandparents and the holidays in the Mediterranean Sea where I learn very early apnea which becomes a passion. This environment, between natural ecosystem and industrial process, shapes my hybrid identity which explains my transdisciplinary approach, combining ecology and economy.

In 1986, my father moved to the seaside in Brittany. I discovered the strength of the ocean. My love for the sea and its depths increases and I begin scuba diving. In 1992 in high school, I lived intensively the Earth Summit in Rio and became in my own family «miss global warming». I am enthusiastic about international relations, the economy and sustainable development. I am also beginning to practice theatre.

My first professional experiences are aimed at making sustainable development a reality through innovative investment strategies. They are exciting and allow me to create an international network of entrepreneurs, scientists and experts in sustainable development strategies. The intensity of my missions reduces my artistic practice to photography alone. In 2008, I am distressed by the crisis management of subprimes that reinforce the «business as usual» while the IPCC reports remain a dead letter for a large majority of stakeholders. In 2009, I underwent surgery and I decided to leave finance to devote myself full time to my artistic practice with the objective of increasing citizen mobilization. In 2012, I completed my first artistic residency at the Institute of Desirable Futures. In the continuity I begin in 2014 the JEMONDE protocol, a poetic and citizen exploration of the Anthropocene.”

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